Le Relais de Chasse se dresse à l’ombre imposante des murs d’Ombrecité, à l’endroit où la forêt reprend ses droits, juste au-delà des limites de la ville. Ce pavillon rustique, construit en bois sombre et en pierre brute, semble presque s’intégrer au paysage environnant, comme s’il avait poussé là, à la lisière du monde civilisé. Son toit de bardeaux, recouvert de mousse et de lichen, témoigne de son exposition aux éléments, mais il résiste fièrement, à l’image des chasseurs qui le fréquentent.
L’entrée principale, encadrée de deux larges colonnes de bois sculptées de motifs d’animaux sauvages, s’ouvre sur une salle spacieuse mais sobre. L’intérieur est baigné d’une lumière tamisée, filtrée par de lourds rideaux en tissu épais. Une grande cheminée en pierre trône contre le mur du fond, son feu crépitant dissipant le froid humide qui envahit souvent la région. Au-dessus de la cheminée, une collection hétéroclite de trophées de chasse – bois de cerf, mâchoires de loup, plumes colorées – raconte les exploits des chasseurs locaux.
Les tables et bancs en bois brut, usés par des années d’utilisation, sont répartis dans la pièce principale. Ici, des groupes de chasseurs et trappeurs se réunissent pour échanger des histoires, négocier des prises, ou partager un repas simple mais nourrissant. L’atmosphère est animée mais tranquille, empreinte d’une camaraderie rugueuse.
Autour de la salle principale, des alcôves servent de dépôts temporaires pour les marchandises : des peaux soigneusement roulées, des faisceaux d’herbes séchées, ou encore des carcasses récemment abattues, enveloppées dans des toiles de jute.
L’odeur du bois brûlé se mêle à celle, plus forte, du gibier, des herbes sauvages, et de la sueur, créant une ambiance terreuse et authentique.
À l’extérieur, un petit abri est aménagé pour les préparations rapides, où les chasseurs peuvent dépecer leur gibier ou ajuster leurs pièges avant de repartir. Les murs extérieurs du pavillon sont décorés de motifs gravés représentant des scènes de chasse, certains si anciens qu’ils en sont presque effacés, mais leur symbolisme persiste, évoquant une connexion ancestrale avec les forêts environnantes.
Impressions pour un visiteur :
Visuel : Une bâtisse robuste et rustique, intégrée au paysage, avec des trophées et des gravures représentant la vie sauvage.
Sonorités : Le crépitement du feu, les rires graves des chasseurs, le bruit sourd des couteaux sur le bois.
Odeurs : Mélange de bois brûlé, de cuir, de gibier, et de terre humide.
Ambiance : Une chaleur brute et accueillante, mais marquée par la dureté de la vie de trappeur.