CDL 169 – Maison de Boulgourd Belétron

Située à proximité de la scierie, la maison de Boulgourd se distingue par son apparence tape-à-l’œil qui semble vouloir refléter son ambition démesurée.

Le bâtiment, construit en bois traité provenant de sa propre scierie, affiche une façade ornée de gravures ostentatoires représentant des scènes de travail forestier idéalisées. Les volets peints dans un rouge criard contrastent avec les murs de bois vernis, attirant immanquablement l’œil des passants. Une enseigne gravée à son nom, “Boulgourd Beletron, Maître de la Scierie”, trône fièrement au-dessus de la porte d’entrée, rappelant à tous le statut autoproclamé de son propriétaire.

Un petit jardin, parsemé de fleurs exotiques mal assorties, entoure la maison. On devine qu’il a été conçu pour impressionner, mais le manque de cohérence dans l’agencement et l’entretien laisse entrevoir l’obsession de Boulgourd pour l’apparence au détriment du détail.

Intérieur de la maison

L’intérieur est un véritable mélange de styles et de couleurs, chaque pièce semblant crier « Regardez comme je suis important ! ». Le mobilier est massif et grossier, souvent taillé dans des essences de bois rares issues de la scierie, mais exagérément orné de sculptures lourdes et mal proportionnées. Chaque table, chaise ou buffet semble conçu pour impressionner par sa taille et non par son élégance.

Les murs sont recouverts de tapisseries criardes ou de portraits de Boulgourd dans des poses héroïques. Parmi ces œuvres, une peinture particulièrement imposante le montre debout, une hache en main, face à une forêt luxuriante, comme s’il voulait se faire passer pour un conquérant des bois.

Un immense lustre en bois sculpté, trop grand pour la pièce qu’il éclaire, pend du plafond de la salle principale, où trône une table longue et surchargée de vaisselle précieuse mais mal assortie. Une cheminée imposante, décorée de bas-reliefs représentant des scies et des troncs d’arbres, occupe une place centrale, mais elle semble rarement utilisée, car la pièce est encombrée de bibelots, de trophées et de fausses décorations.

Ambiance générale

L’ambiance de la maison est à la fois oppressante et maladroitement grandiose.

L’air est lourd de l’odeur persistante de vernis à bois et de parfum bon marché, probablement vaporisé en excès pour masquer les relents de sciure. La lumière, tamisée par des rideaux lourds et ornés, donne aux pièces un aspect presque théâtral, comme si chaque recoin devait être une scène pour les grandes déclarations de Boulgourd.

Le bureau de Boulgourd :

Une pièce dédiée à ses affaires se trouve au rez-de-chaussée. Un grand bureau de bois sombre, gravé de motifs alambiqués, est encombré de registres de la scierie, de plans de projets futurs, et d’une collection de plumes et d’encriers exagérément luxueux. Une chaise trop grande, avec un dossier sculpté à l’effigie de Boulgourd, trône derrière le bureau.

La salle des trophées :

Une petite pièce transformée en galerie où Boulgourd expose ses “succès”. On y trouve des outils anciens, des morceaux de bois sculptés censés représenter des œuvres d’art, et des médailles ou certificats dont la plupart semblent auto-attribués.

La chambre :

La chambre principale est équipée d’un lit à baldaquin imposant, décoré de motifs forestiers et de rideaux en velours vert émeraude. Une coiffeuse chargée de produits d’entretien pour sa barbe et ses cheveux trône près d’une fenêtre.

Les voisins :

Les habitants du quartier tolèrent la maison de Boulgourd comme une excentricité, mais beaucoup se moquent discrètement de son apparence voyante et de l’égo débordant de son propriétaire.

Les visiteurs :

Ceux qui entrent dans la maison sont immédiatement confrontés à la personnalité écrasante de Boulgourd, reflétée dans chaque recoin de son habitation. Il aime “faire visiter” pour montrer ses possessions et parler longuement de ses exploits supposés, en attendant des compliments sincères ou forcés.

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