CDL 156 – Maison de Tluth Venin Rouge & Strina Vennorin

Située à l’extérieur d’Ombrecité, la maison de Tluth et Strina est à l’image du couple qui l’habite : élégante, mystérieuse et imprégnée d’une aura d’intensité silencieuse.

La façade en pierre sombre est finement sculptée, ornée de motifs complexes et de reliefs typiques de l’art des Elfes Noirs, probablement réalisés par Tluth lui-même. Une porte en bois massif, renforcée de ferrures noires et gravée de symboles discrets, accueille les rares visiteurs qui osent s’aventurer jusque-là.

L’intérieur est un mélange harmonieux de fonctionnalité et de raffinement sombre. Les murs sont tapissés de riches étoffes sombres qui absorbent la lumière, créant une atmosphère feutrée propice à la réflexion et à la discrétion. Des sculptures de pierre, œuvres de Tluth, trônent dans chaque pièce, leurs lignes élégantes racontant des histoires anciennes et énigmatiques. Sur des étagères parfaitement organisées, on trouve des artefacts exotiques collectés par Strina lors de ses transactions ou missions secrètes, ajoutant une touche d’étrangeté à l’ensemble.

La pièce principale, à mi-chemin entre un salon et une salle de réunion, est éclairée par une lumière tamisée provenant de lanternes enchantées. Une table en pierre polie, massive mais élégante, occupe le centre de la pièce. Autour, des fauteuils bas aux coussins en velours sombre offrent un confort austère. On y perçoit l’odeur subtile de cire, de pierre fraîchement taillée, et parfois une note discrète de poison ou d’encens rare, évoquant les deux facettes de Strina.

L’atelier de Tluth, à l’arrière de la maison, est un sanctuaire de création. Des blocs de pierre brute côtoient des outils soigneusement alignés, chacun marqué par l’usage méticuleux qu’en fait le tailleur de pierre. 

L’atmosphère y est silencieuse, presque sacrée, et les visiteurs sont rarement admis dans cet espace. On y sent l’humidité de la pierre et l’odeur métallique de la poussière, mêlées à une énergie palpable de concentration.

La chambre de Strina est plus raffinée, avec des draperies noires et des meubles en bois sombre incrustés de pierres précieuses discrètes. Une coiffeuse délicatement ornée est parsemée de fioles et de petits objets aux usages ambigus, à la fois accessoires de beauté et outils de son autre métier. Les placards, dissimulés dans les murs, contiennent aussi bien des robes élégantes que des équipements pratiques pour ses missions nocturnes.

Malgré leur coexistence dans cet espace, Tluth et Strina ont chacun leurs zones distinctes, reflétant leurs personnalités et leurs activités. La maison semble divisée en deux mondes : celui, austère et créatif, de Tluth, et celui, calculateur et sophistiqué, de Strina. Pourtant, l’ensemble dégage une harmonie froide, un équilibre presque parfait entre l’art et l’ombre, entre la création et la destruction.

La maison de Tluth et Strina est marquée par une tension sourde et un mystère permanent. Elle reflète un univers où chaque détail est contrôlé, chaque espace optimisé pour l’introspection, la stratégie ou la création. C’est un lieu où les silences sont aussi éloquents que les mots, un espace fait pour l’ombre et la réflexion, à la fois accueillant pour eux et intimidant pour les étrangers.

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