CDL 136 – Maison de Hida Poing-de-Fer

Les Écuries Noircrin se dressent fièrement à l’ombre de la Forteresse Noire, incarnant à la fois la robustesse et la grâce.

Ce vaste espace, construit en bois sombre et en pierre brute, dégage une impression d’ordre et de solidité, reflet direct de la personnalité de sa jeune gestionnaire, Thorga. Les box, spacieux et impeccablement entretenus, s’alignent le long des murs, chacun équipé de litières épaisses et propres, témoignant du soin méticuleux apporté au confort des montures. L’odeur familière du foin frais et du cuir ciré flotte dans l’air, mêlée à celle, plus subtile, des herbes apaisantes que Thorga utilise pour soigner les chevaux stressés ou blessés.

Le lieu est organisé avec une précision militaire. Les selles, brides et harnais, marqués du blason de la Forteresse, sont accrochés à des supports en bois sculpté, chaque pièce soigneusement entretenue pour briller comme au premier jour. Des sacs de grains et des outils d’entretien sont rangés avec méthode, chaque objet à sa place, comme si le chaos n’avait jamais sa place ici. Un large tableau noir près de l’entrée détaille les horaires de soins, d’entraînements et de sorties, preuve d’une gestion irréprochable.

Sous la direction de Thorga, les Écuries Noircrin ne sont pas seulement un lieu fonctionnel : elles sont devenues un espace symbolique, une représentation de discipline, de respect et de résilience. Malgré son jeune âge, Thorga a insufflé à l’endroit une nouvelle énergie, défiant les stéréotypes et prouvant qu’une femme — et qui plus est une demi-orc — pouvait non seulement exceller dans un domaine dominé par les hommes, mais aussi redéfinir les standards.

Thorga a aménagé un coin discret réservé aux apprenties, un espace qui sert autant de lieu de repos que de refuge pour celles qui cherchent à échapper à la pression ou à se perfectionner.

Ce geste, bien qu’informel, a transformé les écuries en un lieu accueillant pour celles et ceux qui partagent sa vision : la compétence et le travail acharné priment sur les préjugés.

L’atmosphère des écuries est unique, un mélange de sérénité et de rigueur. On peut entendre le souffle apaisé des chevaux, le bruit rythmé des sabots sur la pierre, et parfois, le ton grave mais patient de Thorga donnant des instructions à ses assistants. Malgré la rigueur apparente, une chaleur discrète se dégage de l’endroit, fruit de l’amour sincère de Thorga pour les animaux et de son respect pour son équipe.

Les visiteurs sont souvent surpris par les détails qui évoquent la touche personnelle de Thorga : une fresque gravée dans le bois représentant des montures au galop, réalisée par une artisane locale qu’elle a soutenue, ou encore des fleurs sauvages disposées ici et là, cueillies au retour de ses balades en forêt.

Pour beaucoup, les Écuries Noircrin incarnent non seulement l’efficacité mais aussi la résilience face aux attentes et aux normes. Thorga y règne en maître, imposant sa vision d’un leadership empreint de respect, d’inclusivité et de compétence. Sa posture fière et son regard perçant envoient un message clair : ici, le mérite parle plus fort que les préjugés.

Thorga est aussi connue pour son ouverture d’esprit et son assurance quant à son orientation sexuelle, un fait rare dans le contexte d’Ombrecité. Sa visibilité en tant que femme lesbienne affirmée inspire d’autres à s’accepter et à se battre pour leur place. Les Écuries Noircrin, sous sa direction, sont devenues bien plus qu’un simple lieu de travail : elles sont un symbole d’émancipation et de modernité dans une société en quête de renouveau.

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