CDL 86 – Greta Le Cognard & Dain & Tilda Le Quartz

Perchée dans une rue discrète mais solidement bâtie d’Ombrecité, la maison des Le Quartz est une forteresse domestique. Érigée en pierre taillée par Tilda elle-même, elle reflète l’âme de ses occupants : robuste, austère, mais pleine de fissures invisibles sous la surface.

À l’intérieur, les meubles sont simples mais de qualité, chaque pièce étant arrangée avec une précision quasi militaire.

Pourtant, malgré cette apparence ordonnée, l’atmosphère est chargée d’une tension sous-jacente, un mélange d’autorité, de non-dits, et de rivalités.

Une tension palpable au quotidien

La maison est un théâtre de jeux de pouvoir silencieux, où les paroles non dites résonnent plus fort que celles prononcées. Tilda, perfectionniste et possessive, impose un ordre strict dans la maisonnée, mais derrière sa façade rigide se cache une jalousie brûlante. La présence de Greta, cette garde indépendante et caustique qui loue une chambre dans leur foyer, est une épine dans son pied. Tilda tolère Greta, mais sa patience est mise à rude épreuve à chaque éclat de rire partagé entre son mari et la locataire. Elle le remarque, ce regard complice, ces discussions à voix basse sur des souvenirs communs dans la garde. Et elle n’aime pas ça.

Dain, au centre de cette lutte de territoire implicite, tente maladroitement de maintenir la paix. Sa loyauté envers Tilda est inébranlable, mais il ne peut s’empêcher d’apprécier l’humour mordant et la camaraderie franche de Greta, qui contraste avec la rigidité parfois étouffante de son épouse. Cette position délicate lui vaut des réprimandes à peine voilées de la part de Tilda, souvent lancées avec un ton tranchant : « Alors, tu trouves encore du temps pour rire, hein ? C’est bien, ça détend. »
Dain, habitué à gérer des situations tendues dans la garde, peine ici à choisir ses mots et préfère se réfugier dans le silence, ce qui ne fait qu’alimenter l’agacement de sa femme.

Tilda voit Greta comme une menace. Pas parce qu’elle doute de la fidélité de Dain, mais parce qu’elle ressent la complicité entre son mari et leur locataire comme une intrusion dans leur foyer. Elle observe chaque interaction entre eux avec une méfiance qu’elle peine à dissimuler. Greta, de son côté, semble s’amuser de cette rivalité tacite. 

Avec son humour acide, elle glisse parfois des remarques ambiguës, comme : « Eh bien, Dain, c’est agréable de trouver quelqu’un qui rit à mes blagues. »

Ces piques irritent Tilda, qui riposte en renforçant son contrôle sur la maison, exigeant une discipline irréprochable. Greta, cependant, a appris à contourner ces règles avec une désinvolture qui ne manque jamais d’exaspérer Tilda.

Dain et Tilda : Une union mise à l’épreuve

Le mariage de Dain et Tilda repose sur des bases solides : un respect mutuel pour leur travail et leurs valeurs. Mais les tensions provoquées par Greta mettent à rude épreuve cette harmonie. Dain, incapable de prendre parti ouvertement, essaie de calmer les esprits sans froisser ni l’une ni l’autre, mais son indécision le rend vulnérable aux reproches. « Tu pourrais au moins me soutenir, Dain, » lance Tilda après une discussion où il s’est contenté de détourner le regard.
Pourtant, leur lien reste fort, et dans les moments de calme, ils retrouvent une complicité silencieuse. C’est souvent autour de leur travail commun pour la ville qu’ils se réconcilient, échangeant des idées ou des conseils sur leurs missions respectives.

Greta et Dain : Une camaraderie mal perçue

Dain et Greta partagent une histoire commune au sein de la garde, ce qui nourrit une relation de camaraderie que Tilda considère avec suspicion. Greta apprécie la solidité et l’expérience de Dain, mais elle ne peut s’empêcher de le taquiner, parfois de manière trop familière pour le goût de Tilda. « Alors, Le Quartz, toujours aussi rigide ? Un jour, il faudra apprendre à danser un peu, tu sais. »
Dain, bien qu’il tente de rester neutre, ne peut s’empêcher de sourire à ces remarques, ce qui attise davantage la jalousie de sa femme. Mais Greta n’a aucune intention de détruire leur mariage : pour elle, ces jeux sont innocents, une manière de pimenter un quotidien parfois monotone.

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